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Dossier sur la Boîte à merveilles

Dossier sur la Boîte à Merveilles

 

La Boîte à Merveilles : c’est le titre du roman autobiographique écrit en 1952 et publié en 1954 par l’écrivain marocain Ahmed Sefrioui.

La boîte à merveilles : c’est le véritable ami du narrateur. Elle contenait des boules de verre, des anneaux de cuivre, un minuscule cadenas sans clef, des clous à tête dorée, des encriers vides, des boutons décorés, des boutons sans décor, un cabochon (=bouchon en verre ou en cristal de forme arrondie) de verre à facettes offert par Rahma et une chaînette de cuivre rongée de vert-de-gris offerte par Lalla Zoubida et volée par le chat de Zineb

Les personnages principaux de l’œuvre :

Je : C’est l’auteur-narrateur-personnage. Il est le fils de lalla Zoubida et de Sidi Abdeslam. Il s’appelle Sidi Mohamed, âgé de six ans, il se sent seul bien qu’il aille au M’sid. Il a un penchant pour le rêve. C’est un fassi d’origine montagnarde qui aime beaucoup sa boite à Merveilles, contenant des objets mêlés. Il souffre de fréquentes diarrhées.

Lalla Zoubida : la mère du narrateur. Une femme qui prétend être la descendante du prophète et s’en vante (s’en flatte).  Elle croit aux superstitions. Ses yeux reflètent une âme d’enfant ; elle a un teint d’ivoire, une bouche généreuse et un nez court. Elle n’est pas coquette. Agée de vingt-deux ans, elle se comporte comme une femme vieille.

Sidi Abdeslam : le père du narrateur, homme d’origine montagnarde. Il s’installe à Fès avec sa famille après avoir quitté son village natal situé à une cinquante de kilomètre de la ville. Il exerce le métier de tisserand (=fabriquant des tissus) Grâce à ce métier, il vit à l’aise. Homme fort et de haute taille. Un homme barbu que le fils trouve beau. Il a la quarantaine.

La chouafa : Voyante, c’est la principale locataire de Dar Chouafa et on l’appelle tante kanza.

Driss El Aouad : C’est un fabriquant de charrues. Il est époux de Rahma. Il a une fille âgée de sept ans qui s’appelle Zineb.

Rahma : Elle est sœur de Khadija, lépouse de Allal le fournier.

Fatma Bziouya : Elle partage avec la famille du narrateur le deuxième étage, son mari Allal est jardinier.

Abdallah : Il est épicier. Le narrateur lui attribue toutes les histoires merveilleuses qu’il a eu l’occasion d’entendre.

Le fqih du Msid : Maître de l’école coranique. Il somnole pendant que les écoliers récitent les versets du Coran. Il distribue des coups de baguette au hasard. Un grand maigre à barbe noire, dont les yeux lançaient des flammes de colère et qui habitait rue Jiaf.

Lalla Aicha : Une ancienne voisine de lalla Zoubida, c’est une Chérifa qui a su rester digne malgré les déception du sort et dont la connaissance flattait l’orgueil de lalla Zoubida.

Moulay Larbi : Il est babouchier et associer de abdelkader qui l’a trompé. Il a fait son deuxième mariage avec  khadija la fille du coiffeur.

Sidi Al Arafi : il est fquih de bonne réputation.

Le dellal : il est courtier au souk des bijoux.

Driss le teigneux : Fidèle serviteur de Sidi Abdeslam, il garnissait (= remplissait) les canettes et faisait les commissions.

Résumé général de l’œuvre :

L’auteur-narrateur personnage raconte son enfance alors qu’il avait six ans. Par un va et vient entre le point de vue de l’auteur-narrateur adulte et de l’auteur-narrateur enfant, le lecteur entre dans le monde solitaire du narrateur qui malgré quelques timides amitiés ne semble compter comme véritable ami que la boite à merveilles. En faisant le bilan de son enfance, l’auteur raconte ses journées au Msid auprès du fqih et de ses condisciples (=collègues), la maison de Dar Chouafa et les habitudes de ses habitants ainsi que le souvenir de fierté de sa mère concernant ses origines et son habitude à passer du rire aux larmes en plus de son art de conter les événements d’une façon qui passionnait son auditoire. Le récit reste un véritable témoignage du vécu de ses personnages par la fréquence des noms de quartiers qui constituent une véritable cartographie géographique. La figure calme du père est mise à rude épreuve dans le marché des bijoux quand il vient aux mains avec le courtier avant d’acheter les bracelets or et argent à sa femme.

 

Cet incident précède l’annonce de la perte du capital dans le souk des haïks ce qui fait basculer le niveau de vie de la famille dans la pauvreté. Après avoir assuré le quotidien de sa famille, le père part aux environs de Fès pour travailler comme moissonneur. Après un mois d’absence, il rentre chez lui pour apprendre le divorce de Moulay Larbi avec sa seconde épouse, la fille du coiffeur, ce qui lui permet d’exprimer son soulagement quant à ce dénouement.

Schéma narratif :

Etat initial : L’auteur-narrateur personnage vit avec ses parents. Rien ne perturbe sa vie heureuse. Cette phase occupe une place importante dans le récit (Ch. I jusqu’au Ch. VIII). L’ampleur de cette étape traduit la félicité dans laquelle baigne le petit enfant. D’ailleurs, il est plongé dans un monde merveilleux.

Elément perturbateur : Ce qui trouble cette félicité c’est la ruine du père qui a perdu son capital : l’argent qu’il portait sur lui est tombé quelque part dans un souk.

Péripéties : Le voyage du père à la campagne, où il exerce un travail pénible afin de pouvoir amasser de l’argent nécessaire pour se rétablir dans son atelier. (Ch. VIII, IX, X, XI). Le congé accordé au petit qui ne va pas à l’école coranique à cause de sa faiblesse. La tristesse de la mère qui se rend aux mausolées et consulte les voyants.

Dénouement : Le retour du père.

Situation finale : Le retour de l’équilibre : le bonheur. La réouverture par le petit de sa boite à Merveilles.

 

 

 

 

 

 

Résumé de l’œuvre (par chapitre) :

 

Chapitre 1 : Le narrateur adulte raconte sa solitude depuis l’âge de 6 ans, il décrit les locateurs de Dar Chouafa le fqih du Msid, il relate sa haine pour le bain maure. Ses véritables amis sont des personnages imaginaires et les objets de la boîte à merveilles. Sa mère qui possède un talent de comédienne, s’inspirait des anecdotes dans le bain pour les raconter aux voisins et chez elle. Ce talent gênait le narrateur car la mère dramatisait toute situation et se disputait.

 

Chapitre2 : Le narrateur rentre chez lui après une journée difficile passée au Msid. Sa mère est souffrante d’une migraine. Lalla Aicha son amie, vient lui rendre visite et la convaincre de rendre visite à Sidi Boughaleb pour sa guérison et celle de Sidi Mohammed. Pendant le voyage, le narrateur se fait griffer par un matou. Ce qui précipite le retour à la maison. Restant à la maison à cause de la fatigue, le narrateur assiste au cérémonial des matinées.

 

Chapitre3 : L’auteur-narrateur raconte sa journée au Msid et son retour à la maison. Voyant que sa voisine Fatima Bziouiya s’éclairait avec une lampe à pétrole, elle finit par convaincre son mari de lui en acheter une. Lalla Zoubida pleure le malheur de Rahma qui a égaré sa fille Zineb. Ayant retrouvé sa fille, Rahma organise un repas pour les pauvres.

 

Chapitre4 : Les premiers jours de printemps, le narrateur et sa mère rendent visite à lalla Aicha. Moulay Larbi entre et entretient sa femme, qui raconte à son tour à lalla zoubida les malheurs de son mari. Le lendemain, Lalla Zoubida raconte les problèmes de Moulay Larbi avec son associe Abdallah. Sidi Mohamed réfugie dans son imagination, revit le récit de son père sur Abdellah l’épicier.

 

Chapitre5 : Un mercredi, le Fqih, clément, explique ses projets pour Achoura. Rentre chez lui, le narrateur attend le retour de sa mère de chez Lalla Aicha qui raconte les malheurs de son amie à Fatima, puis a Rahma leur faisant promettre de garder le secret. Des cris et hurlements annoncent la mort de Sidi Mohamed Ben Tahar. Imaginant le cortège funèbre du défunt, l’autre se souvient de l’histoire racontée par son père.

 

Chapitre6 : Pendant les préparatifs pour Achoura au Msid, le fqih distribue les travaux et forme des équipes. Le narrateur est nommé chef des frotteurs et se vante devant ses parents de ses multiples exploits. Le matin suivant, il accompagne sa mère à la kissaria ou elle lui achète un gilet. Lalla Zoubida fait encore des courses pour Kenza.

De retour chez lui, sidi Mohammed se dispute avec Zineb. Ce qui énerve sa mère. Triste et tenaille par la faim, l’auteur rêve au jour ou étant prince, il offrirait des repas aux mendiants. On entend Lalla Khadija chante et Rahma raconte l’histoire du couple de Khadija, la jeune épouse avec son vieux mari l’oncle Othman.

 

Chapitre7 : La veille de Achoura, les femmes s’achètent des tambours. Sidi Mohammed a eu trompette. Il participe aux travaux du Msid pour la nuit de Achoura. Le lendemain chez le coiffeur, se trouve mal en écoutant si Abderrahman bavarder avec oncle hammad du mariage de sidi Ahmed avec les filles de si Omar le notaire.

Le jour de Achoura, le narrateur met ses vêtements neufs et apporte cinq francs et un cierge au Msid.  Lalla Aicha fait à la famille une visite en surprise

 

Chapitre8 : Un lundi, le père du narrateur annonça son intention d’emmener sa femme et son fils au souk des bijoux pour acheter à sa femme des bracelets. Accompagnée de Fatma Bziouya, la famille du narrateur arrive au souk des bijoutiers. Le père qui veut corriger un petit problème avec le courtier malhonnête, se dispute avec lui et disparaît dans la foule. Sa famille rentre en pleurs. Superstitieuse, la femme ne veut plus ces bracelets. La mère raconte à lalla Aicha la mésaventure du souk. Sidi Mohammed tombe malade.

 

Chapitre9 : Le père annonce à sa femme qu’il a perdu tout son capital. Il annonce la décision de vendre les bracelets et d’aller travailler comme moissonneur aux environ de Fès. Le surlendemain le père part. Sidi Mohammed est malade, il  souffre de la fièvre : Sous les conseils de Lalla Aicha, la mère emmène son enfant pour rendre visite à Sidi El Arafi.

 

Chapitre10 : Après avoir écouté les prédictions de Sidi Al Arafi, ils rentrent chez eux en gardant le secret de la visite… Lalla Zoubida annonce à son fils de le garder à la maison et de l’emmener chaque semaine prier sous la coupole d’un saint. Un matin elle reçoit la visite d’un envoyé de  son mari. Lalla Aicha prie son amie de lui rendre visite le lendemain parce qu’elle avait un secret à lui avouer.

 

Chapitre11 : Chez Lalla Aicha, les femmes discutent. Elle reçoit la visite de Salama, qui raconte son rôle dans le mariage de M. Larbi avec la fille de coiffeurs et les déboires conjugables du nouveau couple. Zhor arrive et confirme les malheurs de M. Larbi avec sa jeune épouse. Sidi Md met fin à la discussion des femmes en renversant son verre de thé.

 

Chapitre12 : Un matin El Yacoubi vient s’enquérir de la santé de sidi Mohammed. Zineb vient annoncer le retour de Meâlem. Un peu plus tard, le père rentre chez lui charge de poulets et de diverse provision. Sidi Md raconte a son père mes événement passe pendant son absence. Le père du narrateur apprend par son ami Driss qui vient lui rendre visite, le divorce de M. Larbi. Meâlem Abdeslam bénit cette  séparation. Sidi Mohammed sort sa boîte merveilles et se laisse emporter par le sommeil.    

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