Séquence 5 le nœud dans Antigone
Module3 : Etudier une tragédie moderne « Antigone » de Jean Anouilh.
Séquence 4 : Le nœud.
Niveau : 1ère année bac.
Activité : Etude de texte.
Compétence : Etudier le nœud d’une tragédie moderne.
Capacités : Lire et comprendre le nœud dans la tragédie « Antigone ».
Objectif : Saisir le tragique de l’héroïne Antigone.
Support : «CRÉON, à Antigone, C’est vrai?... Il a droit au repos. », pages : 62-66, Antigone, J.Anouilh.
Texte :
CRÉON : à Antigone, C’est vrai?
ANTIGONE : Oui, c’est vrai.
LE GARDE : On a découvert le corps, comme de juste, et puis on a passé la relève, sans parler de rien, et on est venu vous l’amener, chef. Voilà.
CRÉON : Et cette nuit, la première fois, c’était toi aussi?
ANTIGONE : Oui. C’était moi. Avec une petite pelle de fer qui nous servait à faire des châteaux de sable sur la plage, pendant les vacances. C’était justement la pelle de Polynice. Il avait gravé son nom au couteau sur le manche. C’est pour cela que je l’ai laissée près de lui. Mais ils l’ont prise. Alors la seconde fois, j’ai dû recommencer avec mes mains.
LE GARDE: on aurait dit une petite bête qui grattait. Même qu’au premier coup d’œil, avec l’air chaud qui tremblait, le camarade dit: « Mais non, c’est une bête », « Penses-tu, je lui dis, c’est trop fin pour une bête. C’est une fille »
CREON: c’est bien. On vous demandera peut-être un rapport tout à l’heure. Pour le moment, laissez-moi seul avec elle. Conduis ces hommes à côté, petit. Et qu’ils restent au secret jusqu’à ce que je revienne les voir.
LE GARDE: Faut-il lui remettre les menottes, chef?
CREON: Non.
Les gardes sont sortis, précédés par le petit page
Créon et Antigone sont seuls l’un en face de l’autre.
CRÉON : Avais-tu parlé de ton projet à quelqu’un?
ANTIGONE : Non.
CRÉON : As-tu rencontré quelqu’un sur ta route?
ANTIGONE : Non, personne.
CRÉON : Tu en es bien sûre?
ANTIGONE : Oui.
CRÉON : Alors, écoute: tu vas rentrer chez toi, te coucher, dire que tu es malade, que tu n’es pas sortie depuis hier. Ta nourrice dira comme toi. Je ferai disparaître ces trois hommes.
ANTIGONE : Pourquoi? Puisque vous savez bien que je recommencerai.
Un silence. Ils se regardent.
CREON: Pourquoi as-tu tenté d’enterrer ton frère?
ANTIGONE: Je le devais.
CREON: Je l’avais interdit.
ANTIGONE : doucement, Je le devais tout de même. Ceux qu’on n’enterre pas errent éternellement sans jamais de repos. Si mon frère vivant était rentré d’une longue chasse, je lui aurais enlevé ses chaussures je lui aurais fait à manger, je lui aurais préparé son lit… Polynice aujourd’hui a achevé sa chasse. Il rentre à la maison ou mon père et ma mère, et Etéocle aussi, l’attendent. Il a droit au repos.
Questions de compréhension :
1) Situez le passage dans l’œuvre dont il est extrait .
2) Pourquoi les gardes ont-ils arrêté Antigone ? Justifiez votre réponse.
3) Relevez du texte une phrase qui indique le témoignage du garde sur le délit d’Antigone.
4) Que demande le roi Créon au garde ? Pourquoi?
5) Qu’est- ce qui montre que Créon est seul avec Antigone?
6) Qui mène l’interrogatoire ? Justifiez votre réponses par deux relevés du texte..
7) Dans quelle réplique, il y a le type injonctif? Justifiez votre réponse.
8) Sur quel sujet, Créon et Antigone sont en désaccord?
9) Que représente l’enterrement du cadavre de Polynice pour Antigone? Justifiez votre réponse.
10) Si vous êtes à la place de Créon, vous allez libérer ou condamner Antigone?
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