Séquence 6 le dénouement Antigone
Module3 : Etudier une tragédie moderne « Antigone » de Jean Anouilh.
Séquence 6 : Le dénouement.
Niveau : 1ère année bac.
Activité : Etude de texte.
Compétence : Etudier une tirade dans une tragédie moderne.
Capacité : lire et comprendre la tirade du messager.
Objectif : Saisir le tragique dans la tragédie « Antigone » de Jean Anouilh.
Support : « Une terrible nouvelle… l’embrassant dans une immense flaque rouge », p : 118 – 119.
I- Situation du passage :
Après le désaccord entre Créon et Antigone, la condamnation à mort est certaine pour la princesse. Celle-ci passe ses derniers moments en compagnie d’un garde insensible et corrompu car il accepte de transmettre une lettre à Hémon. Une lettre dans laquelle Antigone demande pardon à tous ses proches.
II- Forme du texte :
Le texte est une tirade tirée de la tragédie « Antigone » de Jean Anouilh. Il a la forme d’un récit qui rapporte l’événement tragique : la mort de toute une famille royale.
III- Hypothèses de lecture :
_ Le messager.
_ Le tragique dans Antigone.
IV- Axes de lecture :
- Le rôle du messager :
Après le prologue et le chœur, le messager vient pour rapporter la fin tragique d l’héroïne. A travers une longue tirade, il nous renseigne sur les circonstances de la mort de la princesse et celle d’Hémon. Il nous présente cette scène comme un drame qui progresse petit à petit et dans lequel se croisent le champ lexical de la souffrance et de la mort avec celui de la peur et du regard : « on venait de jeter Antigone da son trou, plaintes, tombeau, hurle, suant, les mains saignent, au fond de la tombe pendue au fils, gémit, on voit, les yeux, regarde,, a bondi, ses yeux d’enfant, ce regard, tremblant, se plonge l’épée dans le ventre, s’étend contre Antigone, une immense flaque rouge… »Le messager est un personnage secondaire qui occupe cependant une fonction importante puisqu’il est un relais entre la scène et le hors-scène. Le hors-scène est l’espace qui se situe hors du champ de vision du spectateur. C’est traditionnellement l’espace des combats et du sang versé. La mise en scène peut suggérer son existence par un dispositif sonore : bruits provenant des coulisses. Depuis le classicisme domine la règle de bienséance qui commande que la réalité ne soit pas montrée sous ses aspects vulgaires. La violence et la mort sont ainsi refoulées hors du plateau. Il s’agit cependant pour le dramaturge d’utiliser ces techniques pour informer le public sur ces événements tragiques.
- la tragédie est un art théâtral :
La mort domine dans la tirade. Les termes comme « jeter… dans son trou », « profondeurs du trou »,« tombeau », « la tombe », « pendre », « épée », appartenant au champ lexical de la mort l’attestent et entretiennent un climat tragique :
_ Antigone est morte (Elle s’est pendue avec les fils de sa ceinture).
_ Hémon est mort (Il s’est plongé l’épée dans le ventre).
Si Antigone est morte pour son devoir, sa liberté et son bonheur absolu, alors Hémon est mort pour l’amour et le refus de vivre sans Antigone.
Même si la mort de ces personnages est une vraie tragédie, elle est adoucie par la beauté de ses images : « Antigone est pendue aux fils de sa ceinture, des fils bleus, verts, rouges qui lui font comme un collier d’enfant ». Hémon s’étend contre celle qu’il aime, en l’embrassant. Le message de l'histoire est que la mort d'Antigone est nécessaire parce qu’Antigone pouvait seulement prouver que le manque de respect de la mort de Polynice était mauvais si elle devait mourir pour ses actions. Juste avant la fin de la pièce, quand Antigone est morte, c'est trop simple, cette mort est une tragédie.
Synthèse :
Face à cette situation, Créon va perdre sa femme Eurydice. Est-ce qu’il pourra prononcer le mot « mort » ?
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